Les bienfaits de l’isolation en secteur résidentiel

Isoler une maison individuelle ou un bâtiment collectif est à la fois une source de bien être pour les occupants mais aussi vertueux pour la planète ! Mal isolés, les bâtiments laissent en effet la chaleur s’échapper par toutes ses issues :

portes, fenêtres, combles… Et même par les murs ! Une isolation thermique bien réalisée fera barrage à toutes ces déperditions, accentuant le confort intérieur et permettant de réaliser des économies d’énergie substantielles. Les travaux réalisés pourront par ailleurs bénéficier d’ aides financières : Le dispositif « Certificats d’Economies d’énergie » d’une part, et « Ma Prime rénov’2020 » d’autre part… Ce qui en amortit largement le cout !

Voyons dans le détail par quoi passe une isolation optimum en secteur résidentiel et comment bénéficier de l’aide :

L’isolation des murs extérieurs

L’isolation des murs extérieurs, qui consiste à créer une enveloppe complètement étanche autour du bâti, présente plusieurs avantages :

  • Une diminution des « ponts thermiques ». Un pont thermique est une interruption de l’isolation sur « l’enveloppe du bâtiment ». Une isolation des murs extérieurs permet de bénéficier d’une isolation continue entre les différents murs porteurs et entre les étages, évitant ainsi le phénomène du pont thermique.
  • Une accentuation de « l’inertie » . L’inertie correspond à la masse constituée par le corps de la maison, qu’il soit en pierre, en béton ou bien en brique. Cette inertie permet, l’hiver de bénéficier les « apports solaires passifs » ( c’est-à-dire la chaleur du soleil qui s’infiltre par les vitrages ) et, l’été, amortie considérablement les pics de chaleur.
  • La préservation de la surface habitable. Isoler une maison ou un bâtiment public de l’extérieur évite en effet d’empiéter sur l’espace habitable.
  • Des travaux facilités. Il est en effet toujours préférable d’intervenir de l’extérieur ( moins de poussière, de bruit… ) ; et c’est encore plus vrai lorsque le logement est occupé
  • Un isolant sans condensation. Le risque de condensation est effectivement accru en intérieur. Des murs isolés de l’extérieur, si le mur d’origine n’est pas humide et que le revêtement choisi est ouvert à la vapeur d’eau, le phénomène de condensation sera rarissime.

L’isolation des planchers bas

Le plancher bas d’un bâtiment se situe à son niveau inférieur, au plancher haut, qui, lui est situé sous les combles. Le plancher bas en contact avec le sol, que ce soit un vide sanitaire ou un terre-plein. Non isolé, il représente une importante source de déperdition de chaleur : de l’ordre de 7% en moyenne, de la dépense énergétique. Son isolation est donc primordiale, d’autant que les multiples primes octroyées dans le cadre de la politique de transition énergétique, permettent aujourd’hui d’entreprendre ce type de travaux quasiment sans frais. Il faudra par contre que les travaux réalisés soient en conformité avec la Réglementation Thermique en vigueur : qui détermine le niveau d’isolation des planchers bas.

Pour parvenir à ce niveau de résistance thermique, il sera indispensable d’être attentif aux performances des matériaux employés. Il sera ainsi indispensable de placer :

  • Sur une dalle de béton
    – Un isolant « sous dalle » qui sera disposé sur un lit de sable juste avant le coulage de la dalle
    – Un isolant « sous chape » qui est disposé sur le ravoirage
  • Sur un vide sanitaire ou un local non chauffé, deux solutions sont possibles :
    – L’utilisation de hourdis fins, qui assureront le remplissage inter poutrelles sous la dalle de compression ; avant l’ajout d’un isolant sous chape
    – L’utilisation de hourdis épais qui assurent la totalité de l’isolation sous la dalle de compression ; évitant ainsi d’avoir à poser un nouvel isolant sous la chape.

Différents matériaux peuvent être utilisés pour réaliser une isolation de plancher bas : la laine minérale, du polystyrène expansé, du polystyrène extrudé (PSX) ou, enfin, du polyuréthane (PU).

L’isolation des combles

Parce que la chaleur à tendance à monter, les plus grosses pertes de chaleur sont dues à des combles mal isolées… On les estime à 30% ! Les travaux d’isolation des combles sont donc essentiels.

Pour les combles, il existe quatre grandes familles d’isolants :

  • L’isolant minéral ( laine de verre ou de roche).
  • L’isolant dit « naturel » ( laines végétales telles que le chanvre, la fibre de lin, la paille, le liège, la laine de coton, de bois ou même animale, comme les plumes de canard ou la laine du mouton !).
  • L’isolant synthétique (polystyrène expansé ou extrudé et polyuréthane).
  • L’isolant mince( plusieurs feuilles d’aluminium intercalées avec de la mousse souple ou du feutre).

Au registre des aides concernant ce type d’isolation, notons :

  • Celles liées aux Certificats d’Économie d’Energie
  • Celles liées à Ma Prime Rénov
  • Les tarifs privilégiés proposés dans le cadre de la loi Transition Énergétique pour la croissance verte

Pour y prétendre le bâtiment concerné devra avoir plus de deux ans d’existence et vous devrez faire appel à un professionnel labellisé

L’isolation des murs intérieurs

Il s’agit de la technique d’isolation la plus répandue en France. Elle est en effet simple à mettre en œuvre et les gammes de produits isolants sont extrêmement larges.

L’isolation des murs par l’intérieur peut être réalisée suivant différentes techniques.

  • L’application directe de panneaux ou blocs : ce sont des panneaux rigides ou semi-rigides directement appliqués sur le mur intérieur à l’aide de colle ou de chevilles.
  • L’isolation projetée : cette technique est idéale si les murs présentent des défauts de planéité. Les isolants, directement projetés sur les murs intérieurs sont, pour les plus courants, en ouate de cellulose ou polyuréthane.
  • L’application dans une structure ossature bois ou métallique : ce procédé est souvent utilisé lorsque les murs ne peuvent supporter le poids de l’isolation ou qu’ils présentent de gros défauts.
  • La technique des contre-cloisons maçonnées : un double mur est alors érigé en parallèle du mur existant ; et, l’isolant sous forme de panneaux ou en vrac est intercalée entre les deux murs.

Et pour se faire aider financièrement ?

  • Tous ces travaux peuvent faire l’objet d’une aide financière grâce au dispositif « Ma Prime Rénov’ 2020 ».
    Un montant fixe est prévu pour chaque type de travaux suivant les économies d’énergie qu’il génère.
    Cette prime est ensuite calculée selon différents critères :
    – La nature des travaux ( et les économies d’énergie générées)
    – Le cout des travaux
    – Les revenus du ménages – Le nombre d’occupants du foyer
    La prime est versée par l’ANAH par virement bancaire, facilitant les demandes, simplifiant les démarches et réduisant les délais de traitement.
  • Toute personne souhaitant réaliser des travaux qui visent à économiser de l’énergie est également éligible au dispositif des « Certificat d’Economies d’énergie ». Les propriétaire, locataire, ou bailleur, peuvent en effet être concernés, à la seule condition que le logement concerné ait été achevé dans les deux année précédant le début des travaux concernés par le CEE.